Flore M LG au festival du jazz amarinois 2024

Les Rois du Swing au Festival du jazz Amarinois

La belle salle du CAP de St Amarin a fait le plein pour la 14ème édition du festival du Jazz Amarinois. Durant 3 jours les groupes se sont succédé pour offrir un panorama d’un jazz d’anthologie, avec un retour aux sources made New Orleans.

Cette année pas de plantureuse diva venue des States ! Maurice Heidmann le directeur du festival est aussi un découvreur de jeunes talents et c’est la chanteuse Flore M qui a tenu ce rôle lors du grand raout du samedi soir en duo avec la clarinette de Robert Mérian et son « Sweet Dream Jazz Band. » Une grande liane souple, très loin des clichés des grandes voix noires, avec un timbre racé qui avait de quoi enchanter les amateurs de soul.

Crinières argentées

Côté nostalgie, Éric Luter a fait le buzz : il chante, il danse, ses compères sont des passionnés du cornet, du saxo, e la clarinette, du banjo, du soubassophone et du piano

 Ça se sent, malgré les crinières argentées qu’ils ont joué avec Claude Luter le papa, désormais élevé au rang de mythe. Un jazz frais, coloré, joyeux qui égrène les grands succès de Scott Joplin, King Oliver, Louis Amstrong et Sidney Bechet Et un premier grand « Bœuf » avec les 2 orchestres réunis autour de Flore M.

Du Jazz manouche haut de gamme lors de l’ouverture du festival le vendredi soir avec les grands standards revisités par le Sandro Lorier quintet. Des musiciens effervescents qui ont accueilli l’accordéoniste non-voyant Marcel Loeffler et le talentueux violoniste Julien Pidancier. De la douceur, de la tendresse, avec la belle voix de Sandro Lorier : jubilatoire.

Pour le Matthieu Boré Quintet, le terrain était tout préparé pour une excursion côté rockabilly, dans les pas de Fats domino et consorts.

Suivez le « Bœuf » !

Pas de grand final au Jazz Amarinois sans un « bœuf » monumental. Cette fois-ci c’est allé crescendo. Maurice heidmann a offert le plateau au « Grand Jazz de la rue Sigisbert », combo lorrain de grande classe. Des mélodies bien travaillées, servies avec soin par d’excellents musiciens.

Puis les « Big Easy Gators » ont envahi la scène. Ces alligators suisses ont montré qu’ils avaient écumé les bayous autour de la Nouvelle Orléans. Le leader Daniel Breitenstein au piano, Robert Mérian à la clarinette et au sax, avec leurs musiciens accros au ragtime et boogie-woogie, ont célébré Fats Waller, Albert Ammons, Chuck Berry…. Et puis pour finir la grande fête du Jazz, tous les musiciens en piste pour un quart d’heure de final époustouflant. Un public debout, enthousiaste et enflammé : tout simplement grandiose !

Texte de Louis Griffanti

Flore M LG au festival du jazz amarinois 2024